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samedi, juin 16, 2007
The end ...
Requiem pour les Soprano

Après six saisons, Tony Soprano et les mafieux du New Jersey posent les armes.

par Françoise-Marie Santucci



En plus d’avoir hissé sa série à la hauteur des classiques de Scorsese ou Coppola, son créateur, David Chase, a dynamité les codes télévisuels en parlant de petits riens, de la famille et de la mort.
Les Soprano produisent le même effet que les téléphones portables : des trucs qui ont tellement changé la culture populaire qu’on ne sait même plus comment on faisait avant. Que vous connaissiez la série ou non n’importe guère. Car ceux qui en sont friands, notamment les scénaristes et producteurs français, ont en écho considérablement modifié leur façon de faire de la fiction —à l’instar de chaque spectateur du Velvet Underground, qui, selon la légende, aurait ensuite monté un groupe, l’ensemble finissant par changer l’histoire de la musique...

Par le biais de ce show à nul autre pareil, que n’arrivent à concurrencer ni 24 Heures chrono, ni Desperate Housewives, ni les défunts Sex & The City ou Oz (tous excellents dans des genres différents), la télévision a changé d’époque. Et même si les chaînes américaines et françaises diffuseront encore des séries médiocres, les Soprano ont prouvé qu’il était possible d’écrire pour la télévision sans compromis, sans héros fédérateur et consensuel, sans « political correctness ». Mais avec un talent de fou furieux, celui de son créateur David Chase.

Alors que la série s’arrête le 10 juin aux Etats-Unis après dix années d’existence, six saisons assez chaotiques et 86 épisodes, il est aisé d’en railler la minceur de la trame. « Les personnages sont provinciaux et plutôt limités ; ils n’essaient pas d’accomplir grand-chose à part rester en vie et gagner beaucoup d’argent ; ils ne voyagent guère, ne lisent pas plus, restent tout le temps dans leurs mêmes quartiers ; il n’y a pas de crime ou de grosse opération mafieuse à chaque épisode », résumait David Chase dans le numéro d’avril du magazine Vanity Fair.

On pourrait ajouter : que le héros principal, Tony Soprano, est doté d’un embonpoint et d’une calvitie avancés, d’une voix nasillarde de canard et d’une respiration de tuberculeux ; que sa femme, Carmela, porte des tenues « nouveau riche » toujours plus drôles ; que la plupart des enfants et adolescents de la série affichent un net surpoids ; que les hommes de Tony se disputent l’honneur d’être le plus moche/violent/buté/gros/vieux, à tel point que toutes les chaînes hertziennes américaines refusèrent le projet à la fin des années 90, réclamant « des Italiens jeunes et sexy, pas des cinquantenaires adipeux sous Prozac », raconte un collaborateur de David Chase.

On pourrait encore ajouter : que l’intrigue tourne autour de Tony Soprano, un chef mafieux du New Jersey qui se met à consulter une psychanalyste parce qu’il a des attaques de panique ; que Tony a beau être un type pas fondamentalement méchant, il honore quand même son boulot —tuer et faire tourner son business—­ sans se poser une seule fois la question de s’amender (on ne parle même pas de rédemption) ; qu’il doit veiller, parallèlement à ses affaires, à la bonne marche de sa famille et que la plus ardue des deux tâches n’est pas celle qu’on croit ; que la série, finalement, et c’est encore plus vrai dans sa dernière saison, traite essentiellement de la mort, de ce qu’on entrevoit d’elle à la cinquantaine ou soixantaine, et de comment faire pour en accepter l’idée —si on ne se laisse pas consumer par l’angoisse.

Une place au musée
Grâce à tout ça, malgré tout ça, les Soprano sont probablement la plus grande série jamais écrite pour la télévision. Critiques, spécialistes de cinéma et d’art contemporain (la série a eu droit à une exposition au MoMA new-yorkais) s’accordent à la placer au même niveau que les grands oeuvres de Coppola ou Scorsese, entre le(s) Parrain(s) et les Affranchis. Mais, bien plus que ces deux maîtres italo-américains, David Chase (lui aussi fils d’immigrés italiens, son vrai nom étant DeCesare) affectionne la dérision, l’absurde, le décalage. S’il voue un respect considérable à Scorsese, l’un de ses maîtres à penser est le Lynch de Twin Peaks : « Un tel mystère et cette poésie ; on n’avait jamais vu ça à la télé ; les plus beaux moments de la série me faisaient penser à de grands tableaux de peinture. »

Visiblement, David Chase n’est pas un rigolo. Libération l’avait rencontré naguère, et ses proches confirment l’affaire dans Vanity Fair : un type tourmenté, « capable de transformer une bonne nouvelle en mauvaise ; voyant toujours le verre d’eau à demi vide ; obsessionnel du contrôle ; emporté par des colères monumentales ». Mais doté d’un sens de l’humour qui contribue, pour beaucoup, à l’étrange grâce des Soprano. On y rit souvent, les personnages discutent de choses banales, depuis les recettes de cuisine jusqu’à la future école du petit dernier ; on les découvre affalés sur leur canapé à manger des glaces en regardant la télé ; on voit l’un des lieutenants de Tony, complètement défoncé, écraser le petit chien de sa copine en s’asseyant sur le canapé. A propos de canapés, ça commence à faire beaucoup, et James Gandolfini, l’acteur qui joue Tony, raconte ça : « Entre deux saisons, David Chase m’a demandé si je croyais qu’il avait encore quelque chose à écrire sur les Soprano. Je lui ai répondu : "Bien sûr, sauf si un jour tu me dis que dans tel épisode Tony s’achète un nouveau canapé." »

Roi des ordures
Si jamais Chase ne raille ses personnages, jamais non plus il ne leur fait dire la vérité. Avec la dépression et l’anxiété, qui rongent chaque héros de la série, voilà l’autre grand tourment des Soprano : le mensonge. Les personnages mentent à la société (officiellement, Tony et ses acolytes s’occupent de retraitement d’ordures, même s’ils sont constamment filés par le FBI) ; les hommes mentent à leurs femmes à propos de leurs maîtresses ; les épouses se mentent à elles-mêmes de ne rien voir ; les enfants dissimulent presque tout à leurs parents ; les mafieux de Tony ne cessent d’enfumer les mafieux des autres clans, qui le leur rendent bien.

L’un des grands moments de la sixième saison est la sortie du placard de Vito Spatafore, l’un des plus imposants bras droits de Tony Soprano. Marié et renfrogné le jour, il mène une vie d’homosexuel SM la nuit. Découvert par ses comparses, Vito est obligé de fuir à la campagne, et le téléspectateur assiste, sonné, à un déferlement d’injures et de clichés de la part du clan, tournant autour de « pédale », « enculé » et autres obsessions arrières. Si la haine des pédés est une posture bien vivace chez ces bad guys, les personnages des Soprano, pas vraiment des modèles de correction politique, se distinguent aussi par une misogynie et un racisme assumés.

Crises d’angoisse et colonie de canards
Mais la grande réussite des Soprano réside dans les petits riens. La vie de tous les jours. Les enfants qui grandissent, les parents qu’on déteste. La mafia n’est qu’un prétexte ; ce dont on parle vraiment, c’est d’une famille de fous furieux qui essaient de vivre ensemble. Dès le premier épisode —diffusé en janvier 1999 sur HBO, la chaîne câblée payante américaine—, Tony Soprano, en proie à des crises d’angoisse, va consulter une psychanalyste. Parce que le départ d’une colonie de canards, venus s’installer dans sa piscine quelques jours auparavant, le plonge dans une tristesse infinie. En septembre 2004, l’actrice Lorraine Bracco, qui joue la psychanalyste, confiait à Libération qu’elle avait accepté le rôle parce que jamais « la psychanalyse n’y était tournée en dérision, ce qui est un cliché tellement facile » (on précise aussi que jamais, malgré le transfert réussi de Tony qui a bien envie de se la faire, patient et psy ne couchent ensemble). Parmi les nombreuses réactions que le show a suscitées aux Etats-Unis depuis dix ans (notamment les Italo-Américains se plaignant de la mauvaise image donnée de leur communauté), on retient celle-ci : selon une association de psychanalystes américains, expliquait encore Bracco (qui fut conviée à leur congrès), nombre d’hommes quadragénaires, machos et rétifs à l’introspection, ont décidé de s’allonger sur le divan en voyant la série.

Ayant survécu à des tournages éreintants (de huit à dix-huit jours par épisode, à 10 millions de dollars l’épisode), à des interruptions souvent longues entre les saisons (parce que les acteurs demandaient des augmentations de salaire, parce que Chase se demandait s’il avait encore quelque chose à dire), les Soprano s’apprêtent à fermer boutique. Les acteurs sont dévastés, lisait-on dans Vanity Fair, sauf l’imposant James Gandolfini, qui en a marre d’incarner Tony. Quant à David Chase, toujours aussi mutique et malicieux, il se dirige, semble-t-il, vers ce qui le fait rêver depuis toujours : le cinéma. A propos de l’épisode final, il prophétisait dans Libération, en avril 2000 : « Le plus probable serait que Tony continue sa vie comme avant. Rien ne change, c’est toujours la même merde. »





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